Une enseignante accusée d’avoir transmis un savoir
L’enseignante en CE2 aurait directement répondu à la question d’un élève.
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Poitiers. Les accusations sont graves. Elles émanent d’un élève qui a raconté l’événement à ses parents. Séverine P., enseignante dans une classe de CE2, aurait directement répondu à la question d’un enfant qui lui demandait lors d’une séance de géographie, comment s’appelle le fleuve qui traverse Paris. « Il s’agit de la Seine. » aurait aussitôt déclaré la maîtresse, sous le regard apeuré des élèves, encore sous le choc aujourd’hui.
Bravant tous les interdits, Séverine P. 43 ans, a donné la réponse sans prendre le temps de mettre en place un dispositif socio-cognitif. A aucun moment, les apprenants n’ont eu la possibilité de confronter leurs savoirs et construire collectivement la réponse.
« Un enseignant est là pour apporter des connaissances, mais surtout pas dans un modèle transmissif, déclare le conseiller pédagogique chargé du dossier. Ce n’est quand même pas compliqué d’instaurer une démarche hypothético-déductive où les élèves, répartis en 7 groupes hétérogènes, produisent une affiche. Ces traces écrites ainsi réalisées auraient été le support d’un débat permettant de valider une réponse se situant entre la rétrodiction et la prédiction ».
Ce ne serait pas la première fois que la jeune femme agit de la sorte. Selon des témoignages anonymes, elle aurait par le passé expliqué la différence entre deux homonymes grammaticaux dans une approche complètement dénuée d’empirisme. Encore un drame quotidien du refus de la pédagogie.
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