Selon un rapport, les profs n’ont pas le cul sorti des ronces

2022 est une année catastrophique pour les enseignants. Mais après, ce sera pire.

Le moral des enseignants français est au plus bas, et il n’est pas prêt de remonter. C’est ce qu’indique une enquête publiée cette semaine par le magazine Depression Hebdo. En cause notamment, les angoisses liées aux différentes crises internationales, à la baisse constante des moyens et au départ de Jean-Michel Blanquer, départ qui a attristé de nombreux enseignants, mais pas trop.

En cause également, les élèves qui sont de plus en plus difficiles à maîtriser. En effet, le rapport rappelle qu’aujourd’hui, les enfants et les jeunes sont gavés depuis la naissance aux additifs alimentaires, béatifiés sur les réseaux sociaux et addicts aux écrans, tout ceci les rendant hyperactifs, narcissiques et incapables de comprendre que le pluriel des mots en -au s’écrit -aux, à l’exception de landau et sarrau. Il est à noter que 98% des élèves ne sauront pas ce qu’est un sarrau au sortir du système scolaire.

Leurs parents, issus de la génération K (ainsi nommé par les sociologues en référence au prénom Kevin, de sinistre mémoire) sont de plus en plus exigeants. Faisant fi de tout paradoxe, ils continuent à reprocher aux professeurs leur trop grande fermeté tout en étant incapables d’empêcher leur gamin de 8 ans de faire une colère dans le caddie parce qu’il n’a pas eu sa boite de Dobble.

Une lourde dichotomie. Les enseignants ont face à eux des classes de plus en plus surchargées, alors que les parents attendent pour leur “petit coeur d’amour” une prise en charge individualisée “parce qu’il comprend mieux quand vous lui expliquez à lui tout seul, il préfère”. De plus, les professeurs doivent également gérer de plus en plus d’inclusion scolaire avec de moins en moins d’aide humaine et matérielle, mais avec de plus en plus de formulaires administratifs à remplir, tels que des questionnaires à compléter, des cases à cocher et des courbes à faire monter.

Dans les mois et années à venir, le salaire n’augmentera pas ou peu, les jours de vacances s’amenuiseront, tout comme le nombre de candidats aux concours d’entrée. En effet, les jeunes actifs préfèrent exercer un métier plus attractif et mieux payé qu’un métier moins attractif et moins bien payé.

Selon l’enquête, le monde enseignant passera progressivement dans les 3 ans qui viennent de « C’est quand même le bordel » à « C’est moi ou on va droit dans le mur ? ». Les fonctionnaires devront pourtant s’accommoder de cette évolution. D’abord parce qu’elle est inéluctable, et ensuite parce qu’ils devront travailler à l’Education nationale jusque 80 ans, âge de départ à la retraite où ils mourront rapidement d’épuisement ou des conséquences du réchauffement climatique. 

En conclusion, les auteurs de ce rapport souhaitent une très bonne semaine de vacances aux parents, aux enseignant(e)s et à l’ensemble du personnel travaillant dans les écoles.

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