Selon un rapport international sur l’école, 94% des enseignants ne supportent plus les rapports internationaux sur l’école

Après un nouveau rapport TIMMS catastrophique.

Le ministère de l’Education nationale a présenté cette semaine à la presse les résultats de l’enquête Trend in International Mathematics and Science Study (TIMSS). Le verdict est sans appel : la France est au fond du classement dans l’enseignement des sciences et des mathématiques. De son côté, le cabinet de conseil Program Education Neuroscience International System (PENIS) vient de publier son rapport annuel sur les rapports internationaux. La lecture est sans appel : 94% des enseignants ne supportent plus les rapports internationaux sur l’école. Détails.

  • 87% des enseignants interrogés estiment que dans leur classe, ils font ce qu’ils peuvent comme ils peuvent, avec les moyens qu’on leur donne.
  • 69% aimeraient bien vous y voir tiens.
  • 92% veulent bien tout ce qu’on veut, mais avec 10 élèves en moins dans leur classe.
  • 93% se disent qu’évaluer les acquis en début d’année, c’est ok mais, si pour aider les élèves repérés en difficultés, on ne donne pas des moyens pour les faire progresser, bah ça sert à walou en fait.
  • 98% estiment qu’être prof sans quasiment aucune formation pendant 42 ans, c’est chaud quand même. T’as déjà vu un boulanger apprendre à faire une baguette, seul, sur le tas ?
  • 56% rappellent qu’un jour, on leur dit que les dictées, c’est ringard, et puis le lendemain c’est super, et qu’il faut en faire tout le temps, donc à un moment donné faudrait savoir.
  • 17% trouvent que, de sorte à ne pas rentrer dans un processus de stigmatisation, les résultats de ces enquêtes internationales ne devraient pas être présentées sous forme de notes mais avec des smileys ou des tableaux de compétences.
  • 82% en ont plein le dos de se faire donner la leçon par des types en costard qui n’ont jamais foutu les pieds dans une classe.
  • 34% n’ont pas le temps de répondre à notre questionnaire car ils remplissent un Geva-sco, un PPRE ou les deux.
  • 58% cherchent encore le rapport entre une entreprise de placement d’esclaves domestiques chez les bourgeois et l’Education nationale.

Nous le constatons ici, le malaise chez les enseignants est de plus en plus prégnant. Pourtant, un spécialiste nous appelle à l’optimisme.

Jean-Patrick Maletoxique, sociologue spécialiste de différents sujets qui lui permettent d’être invité sur le plateau de C dans l’air sur France 5 où il donne son avis en posant son menton sous son index gauche, se veut rassurant :
« Je comprends le désarroi des enseignants face aux résultats de ces enquêtes. Mais il ne faut pas être alarmiste. Certes les rapports successifs internationaux depuis 15 ans nous démontrent que le niveau des élèves baisse. Nous commencerons à paniquer quand ces élèves qui ont vécu de l’intérieur la détérioration de l’école deviendront prof. Et franchement, qui connaît un enseignant s’appelant Kevin ? ».

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