Le potentiel érotique d’un Inspecteur de l’Education nationale
Tu aimes les sacoches en cuir ?
Sur une échelle de sexytude allant de 1 (niveau Nelson Monfort) à 10 (niveau Tom Hardy), un Inspecteur de l’Éducation nationale se situe au niveau -12.
Avec son costume Celio mal coupé, sa sacoche en faux cuir garnie de circulaires et sa voix qui tremble dès qu’apparaît la rectrice, un Inspecteur de l’Éducation nationale ne donne pas envie de lui faire des bisous dans le cou,, et de lui murmurer des termes pédagogiques à l’oreille.
Pourtant, toute la journée, l’Inspectrice ou l’inspecteur de l’Éducation nationale prononce des phrases au potentiel érotico-administratif insoupçonné. En voici quelques-unes.
Merci aux membres du Lab de Boualem et Steph.
En classe
- Je vais m’installer au fond, ne faites pas attention à moi.
- L’entrée en matière est un peu molle. N’hésitez pas à vous montrer plus ferme.
- Il faut oser aller plus loin.
- La base reste tout de même la maîtrise de la langue.
- On sent que ça manque de rythme au début, mais ensuite, ça monte.
- Le positionnement n’est pas clair.
- Et quel matériel pourriez-vous utiliser ?
- J’ai senti une vraie prise en main à partir de la deuxième activité.
- La posture est bonne, mais attention à ne pas trop vous exposer.
- Il y a eu un flottement, mais vous vous êtes bien repris.
- C’est trop frontal, ça ne passe pas.
- On sent l’expérience.
- Oui Maîtresse.
En réunion
- L’entrée en dispositif s’est faite de manière progressive.
- Un fonctionnaire est fait pour fonctionner. Il va là où on lui dit d’aller.
- C’est un levier intéressant mais encore mal exploité.
- Pardon, c’est la première fois que ça m’arrive. Le dispositif a été mis en tension trop rapidement.
- Nous avons observé un glissement dans les pratiques.
- Je pense qu’il faut renforcer notre présence dans les zones sensibles.
- Chérie ! Et si on invitait Evelyne et Michel ce soir ? Ce serait intéressant de mutualiser les bonnes pratiques.
Au bureau
- Aujourd’hui, j’ai une tonne de rapports à me taper.
- Je ne sais pas ce que j’ai. Regarde, c’est tout rouge. Je crois qu’il y a un frottement entre la commande institutionnelle et les réalités de terrain.
- Oh regardez ! J’ai atteint ma zone proximale de développement.
- Bon c’est pas tout ça, mais faudrait conclure.
- Inspections, réunions, administration… je suis débordé ! J’ai besoin qu’on me décharge, administrativement s’entend.
- Et voilà… devoirs faits.
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