Addiction pédagogique, les raisons pour lesquelles un prof ne prépare pas ses cours

Alors… tu as préparé tes cours feignasse ?

Tu es enseignant(e). Professionnel-(le), éthique, responsable, il est inconcevable pour toi de te présenter devant la classe sans a minima quelques exercices sur une feuille ou un pauvre diaporama téléchargé sur courspayantspourprofsfeignasses.com.
En effet, précisons le pour notre ministre, un(e) enseignant ne travaille pas uniquement quand il est devant ses élèves. Si le soir il ou elle corrige des copies devant Netflix, ce n’est pas parce que la série est nulle, c’est parce que le lendemain, Gabin lui demandera : « Eh m’dame, vous avez corrigé les copies ? »

Pourtant, il t’arrive à de rares occasions de te rendre dans ton école ou ton établissement le ventre et le cartable vide. Le ventre vide, ce n’est pas grave car il traîne toujours un vieux bout de croissant sur la table de la salles des profs. Quant aux cours non préparés, déso mais on ne peut rien pour toi. D’ailleurs, pourquoi n’as tu pas préparé tes cours ? Voici la liste des raisons possibles.

  • Tu as tellement préparé de cours, de séances et de séquences depuis le début de l’année scolaire et tu as des élèves tellement lents que tu es tranquille jusque début juillet.
  • Hier soir, t’as enchaîné 6 épisodes de la nouvelle saison de You sur Netflix. A la fin de chaque épisode, tu te disais : « Cette fois-ci, j’arrête et je vais bosser. » Au final, tu as regardé 6 épisodes de la nouvelle saison de You, sachant qu’il n’y en a que 5. Tellement tu n’avais pas envoie de bosser, t’as maté deux fois le dernier.
  • Tu as une stagiaire de troisième dans ta classe. Tu lui as demandé de préparer et conduire la classe pour la responsabiliser.
  • Pas besoin : La pédagogie coule dans tes veines. La didactique est une seconde nature chez toi.
  • Tu es allergique aux préparations pédagogiques. Ca te donne de l’eczéma. Une pathologie encore peu connue, mais qui fait souffrir en silence de nombreux enseignants. Elle sera d’ailleurs à la une du prochain numéro de MGEN magazine, c’est dire si cette pathologie fait souffrir en silence de nombreux enseignants.
  • Tu avais deux PPRE à remplir, un GEVASCO à finaliser et deux paquets de copie à corriger. A 22 heures, tu t’es dit que c’était déjà bon comme ça. Ta vie de prof, c’est une pure folie : tu t’es enfilé une tisane cul sec, et au lit.
  • Pas besoin, tu as un CP dédoublé à 5 élèves.
  • Tu es enseignant(e) mais tu n’as pas de classe. Tu es coordinateur(-trice) départemental(e) auprès du Directeur Académique chargé(e) de la communication et des réseaux sociaux. En ce moment, tu travailles ardemment avec le conseiller pédagogique musique à l’ouverture d’un compte Myspace.
  • Tu as déjà préparé ta classe la semaine dernière. Tu préfères ne pas abuser, car tu crains de tomber dans la spirale de l’addiction pédagogique.
  • Demain, tes élèves présentent chacun leur tour un exposé. Toi, tu seras pépouze au bureau en train de répondre discrètement à tes Whatsapp.
  • Il te reste un tas monstrueux de coloriages magiques à faire sur ton bureau.
  • T’as commencé à préparer. Tu travaillais tranquillement à ton bureau, l’ordinateur ouvert devant toi, les programmes scolaires à ta gauche et la tasse de café à ta droite. Et puis soudain tu as réalisé que la chaine alimentaire des animaux, tu t’en cognais grave. Alors tu es sorti(e) de l’appartement, t’es parti(e) courir, and f*** the cahier journal.

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