“Il faut qu’on parle…” : nos conseils pour réussir sa rupture conventionnelle à l’Education nationale

La rupture conventionnelle est (apparemment) possible pour les agents de l’Etat.

L’Education nationale et toi avez passé de merveilleux moments, entre recrutement, montées d’échelon et changements de barème. Mais petit à petit le désir s’étiole. Moins d’envie d’aller travailler le matin, moins de regards complices pendant les formations en présentiel et surtout grosse angoisse quand tu vois ce qu’il se prépare pour l’école dans les mois à venir. Il faut vite penser à la séparation, mais comment faire ? Voici notre tuto pour réussir sa rupture avec l’Education nationale.

Préparer le terrain. Mettre fin à un contrat de travail est compliqué. C’est encore plus compliqué quand on est fonctionnaire pour la simple et bonne raison qu’il n’y pas de contrat de travail. Si tu prévois une rupture conventionnelle, annonce progressivement à ton supérieur hiérarchique ton envie d’ailleurs. L’idéal est qu’il comprenne de lui-même ton désintérêt. Notre conseil : investis-toi de moins en moins, et ne travaille que le strict minimum. Attention : ton inspecteur ne doit pas prendre ce laisser-aller comme un signal. Constatant cette attitude laxiste, il risque de te proposer un poste de chargé de mission au rectorat.    

Lui dire en face. Un rendez-vous formel avec l’inspecteur pour expliquer ton souhait de quitter l’Education nationale est la voie la plus appropriée pour mettre fin à votre relation. Cependant, si tu es de nature timide, tu peux rompre par SMS. C’est assez inélégant mais ça a le mérite d’être rapide. Notre conseil : On envoie sur le 06 de l’inspecteur un message du type : “Slt c fini lol” auquel on ajoutera un smiley cœur de sorte à ce que le discours reste à la fois positif et bienveillant.

Argumenter. “Ce n’est pas toi, c’est moi”, “C’est mieux comme ça”, on ne résume pas en une phrase bateau le motif de la rupture. Notre conseil : On travaille son argumentation. Par exemple : “Je ne ressens plus la même chose qu’au début, je sens que tu ne me fais plus confiance. Je ne parviens plus à m’épanouir dans ce métier que j’ai pourtant aimé follement. Je te quitte, c’est fini. Ne me retiens pas”.

Rester ferme. Une fois la rupture annoncée, ne reviens pas sur ta décision, au risque de faire souffrir ton ex-employeur. Il pourrait vivre dans l’illusion de ton retour et ne parviendra pas à s’investir dans une autre relation, avec un contractuel par exemple. Pour autant, une rupture conventionnelle ne signifie pas une suppression de son carnet d’adresses. Notre conseil : Il est possible de s’enquérir régulièrement de ses nouvelles, par courtoisie, en hommage à votre histoire passée, et surtout parce qu’il te doit un gros chèque.

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