Gabriel Attal : « En arrivant au ministère de l’Education nationale, je n’y connaissais rien. En le quittant, pas mieux. »

Une exclusivité Boualem et Steph

Pas du tout à la surprise générale puisque son nom circulait dans toutes les rédactions depuis deux jours, Gabriel Attal vient d’être nommé ce mardi 9 janvier Premier ministre. L’ex-ministre de l’Education nationale a accepté de répondre à nos questions juste après la passation de pouvoir avec Elisabeth Borne.
Crédit photo : AFP

Gabriel Attal, vous avez été nommé ce jour premier ministre. Merci de réserver votre première interview à Boualem et Steph.
C’est un plaisir, d’autant plus que je suis un grand fan de vos publications.
Ça nous touche beaucoup. Nous imaginons que nous sommes un moyen de décompresser après une longue journée de travail.
Je dirais plutôt que vous êtes l’une de mes sources d’information pour mieux connaître le monde de l’éducation. Pour vous dire la vérité, et vous n’allez peut-être pas me croire, mais en arrivant au ministère, je n’y connaissais pas grand chose.
Et en le quittant.
Franchement, pas mieux. Mais j’en garde un très bon souvenir. Vous vous rappelez l’abaya ? Qu’est-ce qu’on a ri ! Et puis, vous ne m’avez pas loupé.

Certains vous reprochent votre manque d’expérience. Vous voilà désormais le plus jeune premier ministre de la France sans avoir une réelle expérience du terrain.
Complètement, et c’est en ce sens que mon action de Premier ministre s’inscrira dans la continuité de mon parcours.
Vous avez été ministre de l’Education nationale pendant à peine 6 mois, que retenez-vous de votre passage rue de Grenelle ?
Vous devez faire erreur. Je n’étais pas ministre de l’Education mais ministre de la communication.
Non, vous étiez ministre de l’Education nationale. Regardez sur votre carte de visite.
Vous croyez ? Attendez, je vérifie. Oh pardon, au temps pour moi, vous avez raison. A ma décharge, il faut reconnaître qu’à force de communiquer à tout va, je me mélange un peu les pinceaux.

Justement, on a le sentiment que votre passage au ministère était un moyen pour faire avancer votre carrière politique et non pas vos dossiers au ministère de l’Education nationale.
Je ne peux pas vous laisser dire une chose pareille. J’ai toujours un profond respect pour le monde enseignant. J’aime beaucoup les enseignants. J’ai d’ailleurs, à titre privé, des amis qui eux aussi s’habillent avec des vestes à coudière ou des chaussures de randonnées Quechua.
Dernière question monsieur le Premier Ministre, Certains vous reprochent d’avoir passé ces 5 mois à la tête du ministère de l’Education nationale à communiquer auprès de l’opinion, et de n’avoir rien fait.
On peut me faire ce reproche et j’en prends acte. Mais je tiens aujourd’hui à exprimer mon plus profond respect envers le corps enseignant. Je réaffirme l’école comme étant la mère de nos batailles, celle qui doit être au cœur de nos priorités, et ce dès ces prochains jours.
En agissant enfin pour améliorer les conditions de travail des professeurs ?
Non, mais je ferai tout mon possible pour qu’Aurore Berger ne soit pas nommée ministre de l’Education nationale.

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