Débat : faut-il scolariser son enfant dans le privé ou le laisser chez les pauvres ?
Team public ou team privé ?
La scolarisation des enfants de la ministre de l’Education nationale a relancé ce débat à la fois feel-good et bon esprit : faut-il scolariser ses enfants dans le privé ? Avec ce souci de rigueur et d’objectivité qui nous caractérise, voici nos éléments de réponse donnés tout au long de cette série d’exemples concrets.
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Ton enfant apprend des tas de choses.
Public : Il apprend notamment que la formule de l’aire d’un triangle est Aire d’un triangle = (Base x hauteur) /2.
Privé : Il apprend notamment que la formule de l’aire d’un triangle est Aire d’un triangle = (Base x hauteur) /2, mais ça t’a coûté 120 euros le mois.
Ton enfant te montre un mot dans le cahier de textes : la réunion de rentrée dans la classe est prévue la semaine prochaine.
Public : Tu vas à la réunion et tu demandes s’il y aura des sorties cette année. Nathalie Mathot, l’enseignante des CM1, te répond qu’une visite du musée du lavage et du repassage est organisée le mois prochain, un mardi, parce que les autres jours de la semaine, c’est fermé.
Privé : Tu vas à la réunion et tu demandes s’il y aura des sorties cette année. Marie-Domitille de la Chausseraie, enseignante des CM1-CM2 te répond qu’un parcours de trois journées au cœur de la Vallée de la Loire sera organisé pour en découvrir les principales richesses, du château d’Amboise jusqu’Azay-le-Rideau, véritable joyau de la Renaissance édifié sous le règne de François Ier.
Ton enfant rapporte un livre à la bibliothèque de l’école.
Public : Fake news. Il n’y a pas de bibliothèque à l’école.
Privé : La bibliothèque est au fond du couloir, à droite, juste après la salle Saint-Augustin.
Ton enfant se dispute bruyamment dans la cour avec trois autres élèves de l’école.
Public : David, l’animateur du périscolaire dit : La vérité ! Arrêtez de faire vos gamins.
Privé : la surveillante générale se réjouit de voir ses ouailles s’amuser de la sorte et rappelle une parole de la Bible : Je vous le dis en vérité : Si vous ne redevenez pas des petits enfants, vous n’entrerez pas dans le royaume des cieux.
Ton enfant te montre son livret scolaire qui est catastrophique.
Public : Les résultats scolaire de ton enfant sont nuls. Les enseignants expliquent mal et ne savent pas s’adapter à la personnalité atypique de ton petit doudou. C’est décidé : l’année prochaine, tu l’inscris dans le privé.
Privé : C’est un catastrophe. Ton petit doudou n’en rame pas une et en plus, il continuer à faire la misère à ses copains et aux profs. Alors ton gamin, après un passage d’une année dans le privé, sera de retour dans le public l’année prochaine. Il a intérêt de se sortir le doigt le petit doudou. D’ailleurs tu l’as prévenu : « Si tu continues comme ça, je te fous à Stanislas ! »
Tes enfants sont en retard à l’école à cause de la neige et du verglas.
Public : Ils arrivent à l’heure mais malheureusement, ils se sont dépêchés pour rien. Leur prof de français et leur prof de maths sont encore absents et ne sont toujours pas remplacés. Oh mais cela suffit ! Ca fait quand même un « paquet d’heures non remplacées » depuis le début de l’année. Zut de zut !
Privé : Frustrée, tu fais le choix de trouver une solution. Tu souhaites que tes enfants soient épanouis, heureux, avec leurs petits amis qui, eux aussi, s’habillent avec une parka The Kooples Kids. Peu te chaut de l’avis des autres, tu inscris tes enfants dans le privé et file au travail. Tu te félicites de ce choix, en espérant qu’un jour, tu ne sois pas nommée ministre de l’Education nationale.
Ton enfant va à la garderie après l’école.
Public : Inès Roubidou, la directrice du périscolaire, propose une initiation basket. Enfin c’est ce qui était prévu, mais finalement la mairie n’a pas pris en charge les frais d’intervention. Donc les enfants ont joué dans la cour pendant une heure.
Privé : Marie-Domitille de la Chausseraie, enseignante des CM1-CM2, propose aux parents qui viennent rechercher leur enfant à 18 heures de participer à un échange fraternel autour de la phrase : « Dieu est amour » [Evangile de J-C selon Saint Jean – chapitre 4]. Ce temps de réflexion sera suivi d’un apéritif dinatoire (la communauté Sainte-Ursule offre le café soluble).
Ton enfant a une leçon à apprendre sur les couleurs en anglais.
Public : Il apprend sa leçon, tranquille. Red and yellow, blue and green sur un joli arc-en-ciel dans son cahier.
Privé : Il apprend sa leçon, tranquille. Red and yellow, blue and green sur un joli arc-en-ciel dans son cahier.
Privé ++ Ecole Stanislas : Il apprend sa leçon, mais pas sur un arc-en-ciel. Il n’y a pas d’arc-en-ciel à l’école Stanislas. C’est le symbole du mal, de la débauche, de la honte. Et pourquoi pas un char au milieu de la cour de récréation pour la gay pride avec les profs habillés en cuir ?
Ton aîné va chercher les résultats du bac.
Public : Il a eu son bac.
Privé : Il a eu son bac.
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