
Choc. Les futurs enseignants recrutés dans des clubs sado-maso
Après le job dating.
Les résultats des concours de recrutement des enseignants sont alarmants. Rien que pour le premier degré, il manque à la rentrée 660 professeurs des écoles à Créteil et plus de 1 000 à Versailles (source : SNUIpp-FSU). Pour enrayer cette crise du recrutement, s’expliquant notamment par les conditions de travail dégradées et la pénibilité du métier, l’Education nationale recrute désormais ses futurs fonctionnaires dans les clubs sadomasochistes. “J’aime quand ma femme me fouette les fesses avec une cravache, nous raconte Georges-Thibault, 41 ans, rencontré au Joli dépotoir, un club privé de Melun. J’aime avoir mal. C’est pourquoi à la rentrée, je serai enseignant remplaçant, sans expérience, sans formation et avec un salaire de misère dans l’académie de Versailles. C’est très hard mais j’ai très envie d’essayer”.
Céline fréquente depuis des années les clubs BDSM de Neuilly. “J’aime dominer les hommes. J’aime sentir le pouvoir que j’exerce sur eux. Mais depuis quelques mois, j’ai découvert d’autres fantasmes que je souhaite assouvir. Je vais devenir enseignante car j’ai envie d’être humiliée.” En rejoignant l’Education nationale, Céline espère ainsi se faire insulter devant l’école, sur CNews et pendant les repas de familles. “On m’a dit aussi que les enseignants étaient méprisés par leur hiérarchie qui les prend pour des moins-que-rien. J’ai tellement hâte.”
A l’Académie de Paris, on se défend de vouloir recruter à n’importe quel prix des enseignants pour la rentrée. “C’est faux, nous explique Jean-Michel Danlamouise, responsable du personnel au rectorat. Chercher des enseignants dans des clubs SM est très logique. Un homme menotté en cagoule latex qui se fait insulter par une dominatrice en harnais et une jeune femme qui apprend à lire à des élèves, c’est exactement la même chose. Pour moi, ça reste une histoire de maîtresse.”
