Championnat du monde d’empathie et de bienveillance : coup dur pour la France

Retour sur un échec.

« Jusqu’au bout j’y ai cru. Mais au dernier moment j’ai craqué. Je suis déçue. » C’est ainsi que Marie-Noémie Joly revient avec émotion sur son parcours au championnat du monde d’empathie et de bienveillance. Un concours mettant en compétition des enseignant(e)s de tous les pays et qui récompense celle ou celui faisant preuve de plus de bienveillance auprès de ses élèves.

Le jury qui évalue les candidats est unanime : ce sont les anglais qui ont très nettement dominé le début de la compétition. Kate Middlestone, maîtresse d’école dans la banlieue de Manchester, a impressionné le jury. Dans sa jolie classe flexible, tout est individualisé. Chaque enfant travaille, quand il le souhaite, dans la matière qu’il désire (Learning way), se fait évaluer quand ils le souhaite (Evaluation on demand), et ne reçoit aucun regard négatif de l’adulte (Flower power brother).

Kate Middlestone, l’enseignante, les accueille chaque matin en les couvrant de pétales de fleurs et fixe sur chaque chaise un confortable coussin garni de coton bio : « Je ne veux pas que leur position assise puisse leur procurer quelconque gêne » nous explique Kate en terminant de tailler les crayons de couleur de ses élèves avant leur arrivée : « Je n’aime pas non plus que les enfants aient une action abrasive sur un objet, en particulier sur un outil de travail. Cela peut être très perturbateur dans leur parcours individuel de vie ».

Un exemple de bienveillance que n’a malheureusement pas suivi notre compétitrice tricolore, Marie-Noémie Joly, qui n’a pas démérité. Face à Jessica, une élève très difficile de CM2, la professeur des écoles n’a pas élevé la voix, a négocié avec elle sa sanction dans le cadre d’une posture d’écoute active, développé une communication non-violente et mis en place un contrat d’objectifs du comportement.
Des efforts de pédagogie bienveillante salués par le jury mais qui ne sont pas suffisants à ce niveau de la compétition. L’enseignante française a en effet trébuché à une marche de la finale : « Je pensais pourtant m’être bien entraînée et avoir tout anticipé. Mais cette erreur de fin de parcours m’a été fatale. »
Noémie Joly a en effet corrigé ses cahiers au stylo rouge, une couleur agressive, perçue comme un hurlement, et pouvant provoquer de profonds traumatismes. 

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