3 mois de prison pour l’enseignante qui terrorisait les enfants pendant les anniversaires
Le cauchemar est enfin terminé.
Rochefort. “Je n’ai fait que mon travail”, c’est ce qu’a déclaré Evelyne M. ce lundi à la sortie du tribunal où la cour vient de la condamner à 3 mois de prison ferme. Les faits reprochés à cette enseignante remontent au mois d’avril dernier, époque où la quinquagénaire faisait des heures supplémentaires le samedi après-midi.
“Ce n’était pas par envie mais plutôt par nécessité”, a déclaré Me Christelle Moussy, son avocate lors du procès. En effet, dans le cadre du pacte enseignant voulu par le gouvernement et consistant à confier de nouvelles missions en échange d’une prime salariale, Evelyne M. enfile depuis quelques semaines un costume de princesse, se fait appeler Princesse Hors classe et anime des goûters d’anniversaire.
Retour sur les faits. “Au début, tout se passait bien, déclare à la barre Sonia P. la maman de Charlise, 6 ans. Et puis très vite, le drame est arrivé.” Princesse Hors classe ne s’est pas contentée de faire chanter les enfants et de distribuer des bonbons. Selon plusieurs témoins, Evelyne M. aurait forcé les enfants à observer les ballons de baudruche accrochés autour de la terrasse, puis à noter les premières remarques sur la nappe en papier débarrassée de ses gobelets en carton.
Toujours selon les témoins, elle aurait contraint les enfants à réfléchir en binôme à la problématique suivante : “L’air contenu dans ces ballons est-il une matière ?” Elle les forçait ensuite à rédiger des hypothèses sur des serviettes Mickey ramassées à même la pelouse. C’est ensuite que tout a dégénéré. Toujours dans son costume de Princesse Hors classe, l’enseignante a synthétisé les hypothèses, structuré le savoir dans une démarche socioconstructiviste puis organisé des ateliers d’expérimentation dans le jardin derrière le pavillon.
“Tout en courant après les plus petits qui pleuraient et tentaient de s’enfuir, elle corrigeait des fautes ci et là, se souvient avec effroi la maman de Charlise. Elle hurlait à qui veut l’entendre qu’elle souhaitait croiser les apprentissages. C’est alors que j’ai appelé la police. »
Ce drame du nouveau pacte enseignant voulu par le ministère de l’Education nationale ne serait pas un cas isolé. Ainsi, deux enseignants de la région nancéenne auraient été admis à l’hôpital hier soir avec d’importantes blessures au visage. Des brûlures au troisième degré survenues visiblement causées par la mauvaise manipulation d’un chalumeau. Les deux professeurs auraient tenter de dégeler le point d’indice.
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