26 jours, 12 heures, 7 minutes : Amélie Oudéa-Castéra bat le record de brièveté au ministère de l’Education nationale
Amélie Oudéa-Castéra ne fait plus partie du gouvernement.
C’est la ministre de tous les records. L’ancienne joueuse de tennis de haut-niveau a battu aujourd’hui le record de la plus courte durée en tant que ministre de l’Education nationale. Un record jusqu’alors détenu par Benoît Hamon avec une durée de 145 jours en 2014.
« C’est une très belle victoire, a déclaré Amélie Oudéa-Castéra à notre micro devant le stade de la rue de Grenelle. J’ai tout donné dès le début du premier set, avec un retour-volée dans la face de mes adversaires. Je les ai frappés sans relâche : les heures non remplacées, les profs toujours absents, ces feignasses de l’école Littré, les classes surchargées qui sont une aubaine pédagogique, l’arnaque de Parcoursup, mes salaires indécents et j’en passe. J’ai envoyé autant de balles que je pouvais. Et je crois que, excusez-moi… je suis encore sous l’émotion de cette victoire… (elle essuie une larme avec la serviette autour de son cou ndlr), je crois que j’aurais pu encore aller plus loin en baissant le salaire des AESH et en traitant les profs de chiens de la casse, mais pour un premier match, c’est déjà très bien.”
“Je souhaite bien évidemment le meilleur aux enseignants dans l’exercice difficile de leur mission, déclare souriante et apaisée l’ex-ministre de l’Education nationale. J’ai découvert à leurs côtés un monde merveilleux, sensible, touchant, celui de l’école publique. J’ai découvert des personnes dévouées à leur noble tâche, des personnes dans le besoin, presque sans le sous, mais dignes. Ils se donnent corps et âmes pour apporter du bonheur à des enfants pauvres eux aussi puisqu’ils portent des baskets. »
Avant de monter dans sa voiture, pressée par son chauffeur dont la limousine gêne la circulation, Amélie Oudéa-Castéra tient à préciser : « Vous savez, ces 26 jours au ministère furent pour moi l’occasion de réfléchir. Aujourd’hui, je vous le dis. Avec le recul, je peux vous assurer combien ces jours passés à l’école publique me font aimer plus que jamais les écoles privées cathos et tradis.”
Amélie Oudéa-Castéra, fière, heureuse et digne, quitte ce soir la rue de Grenelle. Après avoir été licenciée depuis son plus jeune âge de la Fédération Française de Tennis, la voilà maintenant licenciée tout court.
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