Temps de travail : les enseignants pourront effectuer leur journée de solidarité la nuit

Une bonne nouvelle pour les enseignants.

Cette rentrée scolaire est une nouvelle fois anxiogène pour les enseignants. Heureusement, le ministère de l’Education nationale lance un signal positif à destination de son personnel concernant le temps de travail et plus précisément la journée de solidarité.
Rappel. Une journée (ou deux demi-journées) dans le temps de travail des enseignants est dédiée à la concertation sur le projet d’école ou d’établissement. La notion de « concertation » à l’Education nationale signifie la réunion dans un même espace de personnes parlant toutes en même temps, en général à leur voisin, jusqu’à ce que la grande aiguille soit sur le 12. Ce temps de travail s’inscrit dans le cadre de la journée de solidarité décrite dans l’arrêté du 4 novembre 2005.

Bien conscients que les professeurs passent plus de temps à discuter ou regonfler les ballons de la salle de motricité plutôt que rédiger un avenant au projet d’école relatif à la protection des données personnelles dans l’utilisation d’étiquettes nominatives sur les porte-manteaux en cycle 1, le ministère de l’Education nationale a décidé de permettre à certains professeurs de comptabiliser le temps de travail nocturne.

Pourtant, les enseignants travaillent déjà en soirée, pour la correction des cahiers et la préparation des cours. Est-ce dans le cadre de l’amélioration du « bien-être au travail » voulue par Jean-Michel Blanquer que s’inscrit cette valorisation du temps de travail personnel ?
« Pas du tout, précise le ministre dans les colonnes du Figaro datée de ce jour. Ce dispositif appelé Ma nuit de solidarité s’adresse plus spécifiquement aux enseignant(e)s qui feront passer prochainement les évaluations nationales dans leur classe. »
Et le ministre de préciser : « On ne va pas se mentir : si c’est le même chantier que l’année dernière pour la saisie des résultats, je crois que les profs ont intérêt à travailler la nuit s’ils veulent réussir à se connecter. » Une affaire à suivre donc.