Jean-Michel Blanquer a lancé hier le “Grenelle des Grenelle”

“En mars dernier, je lance une grande consultation auprès des enseignants, sitôt avortée par la crise sanitaire. J’inaugure un Grenelle en octobre, déjà empêché par ce deuxième confinement. Je vais finir par croire que je ne suis pas fait pour être ministre de l’Education, ironise ce matin Jean-Michel Blanquer au micro de RTL. C’est pourquoi j’ai souhaité mettre en place un Grenelle des Grenelle qui nous permette de faire un état des lieux précis des différentes commissions de réflexion en vigueur dans le domaine l’éducation, parce que là franchement, je me sens aussi perdu qu’un directeur d’école lisant le protocole sanitaire.”

Toutefois, le ministre se veut rassurant : “C’est important pour nous de savoir où en sont tous ces groupes de travail. Même si in fine, la politique du ministère restera identique. Comme d’habitude, les résultats de ces commissions proposeront une augmentation de salaire pour chaque enseignant que nous traduirons dans les faits par une augmentation d’effectif en classe.” 

Pour rappel, un Grenelle désigne “de grandes négociations sur un sujet majeur” (Larousse) permettant aux différents acteurs concernés de débattre ensemble pendant une période allant de 1 à 4 mois dans des ateliers présidées par des personnalités de la société civile porteurs d’une connaissance relative et variablement actualisé du sujet abordé, et ce dans le but de tirer des conclusions qui seront synthétisées dans un document tendant à envisager l’hypothétique éventualité dans un avenir plus ou moins proche d’une prise de décision dans le cadre d’une loi de programmation pluriannuelle dont la mise-en-place restera soumise à l’articulation avec l’agenda social entre les syndicats et le ministère. Une affaire à suivre donc.