Edouard Geffray : “Dans chaque classe, il faut diviser le nombre d’élèves par deux, et doubler le salaire des profs”

Rencontre exclusive.

Nommé ce dimanche Ministre de l’Education nationale dans le gouvernement Lecornu II, Edouard Geffray a accepté notre invitation. Rencontre avec un homme charmant, et peut-être un peu trop.

BS – Monsieur Geffrey, bonjour.
EG – Bonjour, et merci pour votre invitation. J’aime beaucoup votre magazine, et je suis un grand fan des gars de la mairie. Des barres à chaque fois.
BS – Edouard Geffrey, vous êtes passé par l’ENA, puis le Conseil d’Etat ou le cabinet de François Bayrou. Vous êtes un haut fonctionnaire et sauf votre respect, vous n’avez pas le profil idéal pour convaincre les enseignants.
EG – Détrompez-vous. J’ai été directeur général de l’enseignement scolaire. Je connais bien l’Education nationale, et je connais mieux que personne le quotidien professeurs. C’est pourquoi je souhaite, dans chaque classe, diviser le nombre d’élèves par deux, et doubler le salaire des enseignants, et celui des AESH, et aussi faire livrer tous les matins, dans chaque établissement scolaire, des chouquettes. Vous aimez les chouquettes ?

BS – Vos ambitions vous honorent, mais le futur budget de la France permettra-t-il une telle revalorisation ?
EG – C’est une question de choix. Quand Sébastien (Lecornu NDLR) m’a appelé hier midi pour me proposer le poste. Je lui ai dit : D’accord gros, mais je veux qu’on fournisse à chaque professeur un ordinateur et des cartouches d’imprimante. Sinon, je n’accepte pas le job. Avec moi, les profs vont vivre leur meilleure vie. Vous voulez des chouquettes ?
BS – Edouard Geffrey, vous donnez le sentiment d’en faire des caisses parce que vous savez que, dans deux jours, vous allez sauter. Est-ce que l’on se trompe ?
EG – Mais pas du tout. J’adore l’école et les enseignants. Regardez mes chaussures. Ce sont des Kalenji. C’est bien la preuve que je suis comme eux, non ?

BS – N’est-ce pas plutôt pour nous survendre une politique de rupture voulu par Sébastien Lecornu ? Vous n’êtes pas connu du grand public, mais vous êtes tout de même l’homme des pires réformes macronistes : les évaluations nationales, le pacte enseignant etc. On vous reproche également d’être quelqu’un de froid, insensible à la détresse enseignante.
EG – Vous confondez avec Edgard.
BS – Edgard ?
EG – Edgard, mon double maléfique. Terrible celui-là. Il est capable du pire. Moi, je suis Edouard le gentil, celui qui adore le corps enseignant. Vous êtes enseignants tous les deux ?
BS – Boualem est responsable de secteur dans un centre social. Je suis professeur des écoles.
EG – Vous êtes enseignant ? J’adore. Je peux vous faire un câlin ?
BS – Non. Quel message souhaitez-vous adresser aux professeurs qui nous lisent ?
EG – Je veux qu’ils sachent que chaque jour, ils pourront compter sur mon soutien et ma détermination, et dès qu’ils auront le dos tourné, je les fracasserai un par un à coup de pelle. Oh non, mon Dieu, c’est encore mon double maléfique qui prend possession de mon esprit. Passez-moi le portrait de Che Guevera qui est dans le carton derrière vous. C’est comme l’ail pour les vampires. La moindre image représentant un symbole ou une idée de gauche le fait fuir.
BS – Où se déroulera votre première visite ministérielle.
EG – Nous hésitons. Edgard voudrait aller en Bretagne et moi, j’ai envie dans la Beauce. On verra bien. Vous savez, c’est très difficile de gérer un double maléfique. Par exemple, en ce moment, j’ai très envie de supprimer 100 000 postes de profs et si ça tombe, dans 10 minutes, je serai sur le plateau de BFM pour annoncer un Grenelle de la chouquette.

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