5 raisons charmantes et amusantes de renforcer la présence policière dans les établissements scolaires

ParentsProfs le Mag prend part au débat sur la sécurité à l’école en détaillant 5 arguments auxquels personne n’a pensé.

Pour une histoire de bonnet. On pourrait se ranger dans un courant de pensée humaniste, et considérer que la réponse sécuritaire est contraire aux principes d’éducation et d’émancipation qui anime chaque enseignant. De prime abord, on a envie de croire que le système éducatif doit permettre avant tout l’apprentissage et le développement des facultés intellectuelles, morales et physiques, et qu’en aucun cas la présence d’un membre des forces de l’ordre participe de cette volonté. D’accord. Sauf que bonne nouvelle : le policier en question a pour tâche de surveiller la cour, ce qui te permet de rester bien au chaud pendant la récréation. Les valeurs éducatives d’accord, mais n’est-ce pas plus agréable de boire son café tranquillement pendant que Cédric, l’agent de police de l’école, sépare Jules et Mathis qui sont en train de se foutre sur la gueule pour une stupide histoire de bonnet ?

Pour sa rubalise. Pas envie de s’occuper du permis piéton ou du permis vélo ? Ça tombe bien, Cédric est là. Avec ses 50 mètres de rubalise et ses 35 cônes en plastiques, notre agent de police prend en charge toutes les activités sur l’éducation à la route. Et en bonus, il coche même les cases correspondantes dans le livret scolaire numérique.

Pour sa bonne bouille. Mine de rien, ça fait un collègue en plus dans l’école, et donc une opportunité en plus pour bavarder et se marrer un peu. On ne va pas se mentir : on a quand même plus de chance de se changer les idées avec Cédric le Policier que Florence la maîtresse de CE2 qui a pour unique sujet de conversation le rachat des crédits en cours et la renégociation de son emprunt.

Pour encore cette histoire de bonnet. « Eh vous ! Faut que je vous voye ! », « C’est votre métier de savoir d’où qu’il est le bonnet à Kevin ! », « Vous allez voir que ça ne va pas se passer comme ça, rapport au bonnet… », les agressions des parents d’élève sur les enseignants sont courantes. Avec Cédric, tout cela n’est qu’un lointain souvenir. Sa simple présence transforme la plus acrimonieuse des remarques, du type « Eh toi là le prof, gros bâtard ! » en un paisible : « Je vous ai préparé des cookies. Prenez garde, ils sortent du four. La bonne journée. »

Pour sa grosse matraque. Gay ou hétéro, on adore voir quelqu’un en uniforme, que ce soit pour le côté maternant de l’infirmière, le courage du pompier ou la force du militaire. Tu frétilles quand le plombier vient à la maison te déboucher le siphon de la machine à laver ? Désormais, tu auras chaque jour à l’école un représentant des forces de l’ordre avec gilet de sécurité, badge et rangers. Envie de s’amuser un peu ? Vite, on fonce préparer avec les élèves de grande section un gigantesque gâteau. On demande à Cédric notre agent préféré de se cacher dedans… et de ne sortir qu’au moment où Magali, la collègue de CE1, soufflera ses bougies d’anniversaire. Cotillons et fou-rires assurés au prochain conseil des maîtres.