
8 secrets inavouables sur le cahier de poésie de votre enfant
Enquête dans les bas-fonds du cahier de poésie.
Depuis que l’école existe, les élèves récitent des poésies. En exclusivité, nous vous emmenons dans les coulisses de la récitation de la poésie en classe. Et à l’instar des dessins des enfants, vous verrez que ce n’est pas joli joli. Révélations.
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1. Le choix de la poésie. Si les enseignants programment leurs apprentissages en français et en mathématiques dans des tableaux compliqués avec des lignes, des colonnes et des couleurs partout, aucun n’anticipe le choix de la poésie qui sera travaillée en classe. En général, le prof choisit le texte qu’il va faire apprendre au dernier moment et, dans 95% des cas, c’est une poésie de Corinne Albaut.
2. Le dessin de la poésie. Amusant, le dessin réalisé par votre enfant dans son cahier ne fut pas, lui non plus, l’objet d’une profonde réflexion pédagogique. C’est en général quand le prof est au bout de sa vie parce que les élèves sont surexcités, ou qu’il a eu une formation constellation la veille, qu’il lance à la classe :
– Sortez votre cahier, et faites le dessin de la poésie.
A la question d’un enfant :
– Maître, qu’est-ce qu’on fait comme dessin ?
Le prof répond toujours :
– Comme vous voulez, mais ne laissez pas de blanc.
3. La récitation de la poésie. Un enfant qui récite sa poésie se colle toujours devant la tableau. Il a trois mètres devant lui, mais il s’en fout. Il préfère se coller au tableau et effacer avec son dos l’exercice de grammaire prévu après la récréation.
4. La récitation de la poésie (bis). Un enfant qui récite sa poésie ânonne le texte très vite. Il ne marque aucune pause entre la fin de l’œuvre et le nom du poète. Il voudrait avoir terminé alors que ça n’a pas commencé. Un peu comme son maître d’école quand il est en formation constellation.
5. La récitation de la poésie (ter). La récitation de la poésie n’a donc de poétique que le nom. Le récitant ne montre aucune stratégie oratoire, ne fait aucune proposition scénique, ne fait pas siens les mots pour délivrer une émotion, et ne cherche même pas à se situer dans une dimension herméneutique. Un peu comme Francis Huster dans Demain nous appartient.
6. L’évaluation de la poésie. Interrogés sur sa prestation par le prof, les autres enfants disent que « C‘était bien. » Devant la vacuité de cette analyse, l’enseignant présente le dessin de la poésie à la classe, qui s’exclame : « Waaaaaa« , même si c’est moche.
7. L‘objectif pédagogique de la récitation de la poésie. On s’en fout. Le prof, les élèves, les parents, tout le monde se cogne des bourgeons qui sortent des boîtes, ou du bonhomme de neige qui fond « ne laissant que sa pipe et puis son vieux chapeau« .
8. L’auteur de la poésie. Si le noms de Jacques Prévert ou Maurice Carême évoquent le surréalisme, la Belgique, la naïveté de l’enfance, la joie de vivre et la gravité, force est de reconnaître que personne n’a jamais su qui était Corinne Albaut.
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