10 professeurs sur 8 ne conseilleraient pas leur métier
Un résultat sans appel.
Selon une enquête du SE-UNSA reprise dans Le café pédagogique, plus de 10 professeurs sur 8 ne conseilleraient par leur profession. Dans le détail, 9 enseignants sur 2 ne supportent plus leurs conditions de travail, les réunions de rentrée et leur ministre (quand il y en a un). Les personnes interrogées évoquent pêle-mêle l’avalanche de réformes, le manque de rideaux aux fenêtres ou les rares formations, toujours conduites par des ravis de la crèche à deux doigts de l’orgasme pédagogique parce qu’ils sont parvenus au bout d’une heure à brancher le vidéoprojecteur.
4 enseignants sur 3 alertent sur le danger des classes surchargées. Rappelons qu’en moyenne, sur une classe de 30 élèves, on dénombre en moyenne 3 enfants en inclusion, 5 avec des troubles de l’attention (dont 6 parce qu’ils passent leur nuit devant TikTok), 13 avec des troubles DYS , 2 HPI (dont un diagnostiqué comme tel par sa mère), 2 hautement perturbateurs, 2 gravement perturbateurs et 1 tellement perturbateur que le jour où il est pas là, tu sors le champagne à 8 heures du mat.
Dans le cadre de l’école inclusive, il est à noter que le nombre de personnes présentes dans la classe pour accompagner les élèves est en moyenne de nada. Dans le second degré, ce nombre s’élève à wallou.
Toujours selon cette enquête, 12 professeurs sur 3 souhaitent faire manger leur attaché-case à leur inspectrice ou inspecteur qui leur balance chaque jour 23 mails avec des circulaires à lire, des enquêtes à remplir ou pire, des invitations à des webinaires. Sur ce point, il est à noter que l’Education nationale est probablement le dernier endroit où l’on trouve des attachés-cases.
56 enseignants interrogés sur 12 déclarent avoir mal au cul quand ils voient l’argent dépensé pour les Jeux olympiques alors qu’en moyenne, les établissements scolaires ont 1 gymnase, 2 ballons et trois cerceaux pour 350 enfants. Sur la question du salaire, 130% des enseignants éclatent de rire puis se prennent la tête dans le main en déclarant : “Mais qu’est-ce que je fous dans cette galère. Je vous en supplie : sortez-moi de là !”
Une enquête qui en dit long sur la crise du métier d’enseignant, mais qui en dit long également sur la baisse du niveau en mathématiques. En même temps, il semble impossible de travailler sans moyen, être payé à coup de trique et parvenir à faire progresser les élèves.
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